Pottier/Degeyter1888

L'internationale (extraits)

(info obtenue sur le site Le Drapeau Rouge)Pottier écrit le poème qui deviendra les paroles de l'Internationale en juin 1871, en pleine répression versaillaise. En 1888, l'ouvrier lillois Pierre Degeyter met ce poème en musique.
C'est à partir du congrès d'Amsterdam de la IIème Internationale en 1904 que ce chant devient l'hymne du mouvement ouvrier mondial.

Debout les damnés de la terre
Debout les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C’est l’éruption de la fin
Du passé, faisons table rase
Foule esclave debout debout
Le monde va changer de base
Nous ne sommes rien soyons tout

REFRAIN
C’est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L’internationale
Sera le genre humain

REFRAIN

Il n’est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu ni César ni tribun
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes!
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l’esprit du cachot
Soufflons nous-mêmes notre forge
Battons le fer quand il est chaud

REFRAIN

L'état comprime et la loi triche
L'impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s'impose aux riches
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez languir en tutelle
L'égalité veut d'autres lois
Pas de droits sans devoirs dit-elle
Egaux pas de devoirs sans droit

REFRAIN

Ouvriers paysans, nous sommes
Le grand Parti des travailleurs
La terre n’appartient qu’aux hommes
L’oisif ira loger ailleurs
Combien de nos chairs se repaissent
Mais si les corbeaux les vautours
Un de ces matins disparaissent
Le soleil brillera toujours
REFRAIN et FIN