Sur un air traditionnel.
Pleure la mort de Cécile BOURREL, jeune cuxannaise de 20 ans, tuée par la troupe le 20 juin 1907 à NARBONNE et constate que rien n'a changé depuis.
Cecila aviás vint ans en 1907
Alavetz se levava nòstre pòble de muts
Per Narbona passavas, t’an tirat dessus
Cecila èra a Narbona en 1907
Quand ton pòble s’acampa cossi èsser en lòc pus
De Cuxac arribavas, t’an tirat dessus
Es Carrièra del Pont en 1907
Que de morre tombères amb quatre companhons
Caliá de sang al Tigre per matar vinhairons
Un ataüt de pèiras en 1907
Los Narbonés faguèron, velhèron a l’entorn
Tres jorns òmes e femnas e los enfants pichons
Demandàvem de pan en 1907
Es de plomb que donèron.
« Nosaus governem-nos ! »
Disián al cementèri los òmes en corroç
E res non a cambiat dempuèi 1907
Ni pel sang de Cecila, ni pels crits de Ferroul
Son d’autres que nos governan de son argent totjorn
Ni pel sang de Cecila en 1907
Ni pels crits de Ferroul en 1907
Los parla-plan barjacan e viram en redond
Al Païs d’Occitania, los òmes onte son ?
Traduction
Cécile, tu avais 20 ans en 1907
C’est alors que se soulevait
notre peuple de muets
tu passais à Narbonne
ils t’ont tiré dessus
Cécile était à Narbonne en 1907
Quand ton peuple se rassemble
Comment être ailleurs ?
De Cuxac tu arrivais, ils t’ont tiré dessus
C’est dans la Rue du Pont en 1907
Que la figure par terre tu tombas
Avec quatre compagnons
il fallait du sang au Tigre
Pour tuer les vignerons
un cercueil de pierres en 1907
les Narbonnais firent
veillèrent tout autour
trois jours hommes et femmes
et les enfants petits
Nous demandions du pain en 1907
C’est du plomb qu’ils donnèrent.
« Nous autres gouvernons-nous ! »
disaient au cimetière
les hommes en courroux
Et rien n’a changé depuis 1907
Malgré le sang de Cécile
Malgré les cris de Ferroul
Ce sont d’autres qui nous gouvernent
De par leur argent toujours
Malgré le sang de Cécile en 1907
Malgré le sang de Ferroul en 1907
Ceux qui parlent bien « barjaquent »
et nous tournons en rond
Au pays d’Occitanie
Les hommes, où sont-ils ?
Pleure la mort de Cécile BOURREL, jeune cuxannaise de 20 ans, tuée par la troupe le 20 juin 1907 à NARBONNE et constate que rien n'a changé depuis.
Cecila aviás vint ans en 1907
Alavetz se levava nòstre pòble de muts
Per Narbona passavas, t’an tirat dessus
Cecila èra a Narbona en 1907
Quand ton pòble s’acampa cossi èsser en lòc pus
De Cuxac arribavas, t’an tirat dessus
Es Carrièra del Pont en 1907
Que de morre tombères amb quatre companhons
Caliá de sang al Tigre per matar vinhairons
Un ataüt de pèiras en 1907
Los Narbonés faguèron, velhèron a l’entorn
Tres jorns òmes e femnas e los enfants pichons
Demandàvem de pan en 1907
Es de plomb que donèron.
« Nosaus governem-nos ! »
Disián al cementèri los òmes en corroç
E res non a cambiat dempuèi 1907
Ni pel sang de Cecila, ni pels crits de Ferroul
Son d’autres que nos governan de son argent totjorn
Ni pel sang de Cecila en 1907
Ni pels crits de Ferroul en 1907
Los parla-plan barjacan e viram en redond
Al Païs d’Occitania, los òmes onte son ?
Traduction
Cécile, tu avais 20 ans en 1907
C’est alors que se soulevait
notre peuple de muets
tu passais à Narbonne
ils t’ont tiré dessus
Cécile était à Narbonne en 1907
Quand ton peuple se rassemble
Comment être ailleurs ?
De Cuxac tu arrivais, ils t’ont tiré dessus
C’est dans la Rue du Pont en 1907
Que la figure par terre tu tombas
Avec quatre compagnons
il fallait du sang au Tigre
Pour tuer les vignerons
un cercueil de pierres en 1907
les Narbonnais firent
veillèrent tout autour
trois jours hommes et femmes
et les enfants petits
Nous demandions du pain en 1907
C’est du plomb qu’ils donnèrent.
« Nous autres gouvernons-nous ! »
disaient au cimetière
les hommes en courroux
Et rien n’a changé depuis 1907
Malgré le sang de Cécile
Malgré les cris de Ferroul
Ce sont d’autres qui nous gouvernent
De par leur argent toujours
Malgré le sang de Cécile en 1907
Malgré le sang de Ferroul en 1907
Ceux qui parlent bien « barjaquent »
et nous tournons en rond
Au pays d’Occitanie
Les hommes, où sont-ils ?